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Tout savoir sur la vente aux enchères publiques

Commandement aux fins de saisie vente

Tout savoir sur la vente aux enchères publiques

Une vente aux enchères publiques est un processus par lequel les biens d’un débiteur sont vendus aux enchères. Cette procédure est déclenchée lorsque le débiteur n’a pas réglé ses dettes conformément à un jugement ou à une décision de justice.

Les biens saisis sont alors mis aux enchères en vue de recouvrer les sommes dues au créancier. Une société de recouvrement de créances peut jouer un rôle dans une procédure de saisie-vente. Elle peut être mandatée pour récupérer les sommes dues par le débiteur avant d’en arriver à cette étape.

Tout savoir sur la vente aux enchères publiques

Quels pré-requis pour une vente aux enchères publiques ?

Trois conditions sont à prendre en compte pour pouvoir procéder à une procédure de saisie-vente :

  • Il faut avoir un titre exécutoire pour permettre la mise en place de mesure d’exécution forcée ;
  • Les biens meubles doivent appartenir au débiteur ;
  • Le commissaire de justice doit avoir un commandement de payer. Ce commandement doit être notifié au débiteur, lui laissant un délai de 8 jours après réception pour régler son impayé.

Il faut savoir qu’en fait de meubles, la possession vaut titre. Ce principe juridique signifie que lorsqu’une personne est en possession d’un bien meuble, cette possession est considérée comme preuve de propriété. Ce principe à son importance dans le cadre d’une procédure de saisie-vente.

À savoir 💡 Vous disposez d’un délai de deux ans après obtention d’un commander de payer pour qu’il y est acte d’exécution. Autrement, les poursuites doivent être engagées sur un nouveau commandement de payer (art. R221-5 du Code des procédures civiles d’exécution).

Les autres créanciers peuvent se joindre à la procédure de saisie vente. La seule contrainte est de remplir les conditions précitées.

À savoir 💡 Le créancier doit privilégier une autre voie si la dette est inférieure à 535 euros. L’exécution forcée est réalisable soit par une saisie rémunération, une saisie attribution, etc.

Que se passe-t-il avant la vente ?

La saisie-vente peut être effectuée au domicile du débiteur ou chez un tiers disposant des meubles du débiteur. Si les meubles sont au domicile d’un tiers, c’est au JEX (juge de l’exécution) d’autoriser la saisie des meubles. Le débiteur peut décider d’une vente à l’amiable pour rembourser ses dettes.

Qu’est-ce que la vente amiable ?

Suite à la réception de l’injonction de payer, le débiteur a un mois pour agir.

Dans le cadre d’une vente à l’amiable, le débiteur doit informer le commissaire de justice des offres qui lui ont été présentées. Il doit mentionner le nom et l’adresse de l’acquéreur du ou des biens, ainsi que le délai de paiement.

Le commissaire de justice aura ensuite pour mission de le communiquer aux créanciers. Ces derniers auront quinze jours pour se prononcer. Deux issues sont possibles :

  • Le créancier accepte ou reste silencieux

Dans ce cas de figure, le silence vaut acceptation. L’acquéreur des biens meubles précités doit verser la somme convenue au commissaire de justice.

  • Le créancier refuse

Le chargé de l’exécution va procéder à l’enlèvement pour qu’ils soient vendus aux enchères publiques. La procédure de saisie-vente se poursuit.

saisie-vente

La saisie et la vente des biens meubles corporels

La vente forcée sera réalisable suite à une décision du tribunal dans le but de régler des dettes impayées. Le consentement du propriétaire des biens, aussi débiteur, n’est pas requis. Les biens du débiteur peuvent être saisis, vendus et le produit de la vente est ensuite utilisé pour rembourser les créanciers.

Publication de la vente aux enchères publiques

La vente forcée des biens est possible après l’expiration d’un délai d’un mois. Avant la vente aux enchères, le tribunal se doit de fixer une date et un lieu pour la vente.

Le lieu de la vente est :

  • le lieu où se trouve l’objet,
  • dans une salle de vente,
  • ou directement dans tout autre lieu ouvert au public.

La situation géographique doit être idéale pour solliciter la concurrence à moindres frais. Lors de la vente aux enchères, les biens seront vendus au plus offrant. Le produit de la vente sera utilisé pour rembourser les créanciers dans l’ordre de priorité pré-établi.

La publicité de la vente est une affiche qui indique le lieu, le jour, l’heure et la nature des biens saisies. Cette publicité est affichée soit à la mairie de la commune du débiteur, soit à la salle des ventes. Elle peut aussi être diffusée par voie de presse huit jours avant la date fixée pour la vente.

À savoir 💡  Les biens nécessaires à la vie quotidienne du débiteur sont considérés comme étant insaisissables. C’est des meubles et appareils ménagers de base comme une table, une chaise, un frigo, etc.

La vente forcée par voie judiciaire représente souvent le dernier recours dans un processus de recouvrement de créances. Elle est parfois nécessaire pour régler des dettes impayées. Cette procédure vise à équilibrer les intérêts des créanciers.

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Tout comprendre sur la faillite personnelle et l’interdiction de gérer

faillite personnelle

Tout comprendre sur la faillite personnelle et l'interdiction de gérer

En tant que société de recouvrement de créances, nous sommes au fait des difficultés que peuvent rencontrer les entreprises. Parmi ces difficultés, certaines peuvent mener à la faillite de l’entreprise, avec des conséquences importantes pour son dirigeant.

Dans cet article, nous allons nous pencher sur deux sanctions personnelles majeures pouvant être prononcées à l’encontre d’un dirigeant d’une entreprise en cas de faillite : la faillite personnelle et l’interdiction de gérer.

Faillite personnelle et interdiction de gérer

Qu'est-ce que la faillite personnelle ?

La faillite personnelle est une procédure judiciaire qui fait suite à une procédure collective ouverte à l’encontre d’une entreprise. Cette procédure judiciaire vise à sanctionner un dirigeant d’entreprise dont le comportement a contribué à la faillite de l’entreprise.

La faillite personnelle ne peut pas être prononcée dans le cadre d’une procédure de sauvegarde.

Vous l’aurez bien compris, il est possible d’être en faillite personnelle à l’unique condition d’avoir eu affaire à une procédure collective, que ce soit un redressement judiciaire ou une liquidation judiciaire.

Cette procédure judiciaire est donc prononcée à l’encontre d’un dirigeant d’une entreprise en cas de faute de gestion ayant contribué à la cessation d’activité de celle-ci. La faillite personnelle va de paire avec l’interdiction de gérer, diriger, d’administrer et de contrôler directement ou indirectement une entreprise. Cette sanction concerne tout autant le dirigeant de droit que le dirigeant de fait.

📚 Quelques définitions à retenir !

Qu’est-ce qu’un dirigeant de droit ? Le dirigeant de droit est la personne physique ou morale qui a été officiellement nommée pour diriger une société selon les statuts.

Qu’est-ce qu’un dirigeant de fait ? Le dirigeant de fait est celui qui directement ou indirectement exerce une activité de gestion au sein de la personne morale. Le dirigeant de fait exerce effectivement les pouvoirs de direction d’une société sans en avoir le titre officiel.

L’interdiction de gérer est une sanction similaire à la faillite personnelle sur certains points, mais elle reste moins lourde. Elle peut être prononcée à l’encontre de tout dirigeant d’entreprise, même si son comportement n’a pas été la cause directe de la faillite de la société. Cette interdiction de gérer entraîne les mêmes conséquences que la faillite personnelle mais pour une durée maximale de 10 ans.

Plusieurs sanctions existent pour le dirigeant, elles peuvent être appliquées sur le plan personnel, patrimonial ou pénal. La faillite personnelle est une sanction personnelle a attributif immédiat.

⚠️  À savoir : la faillite personnelle ne concerne que les personnes physiques qui peut être soit le débiteur physique, soit le dirigeant du débiteur personne-morale.

Quelles différences entre la faillite personnelle et l'interdiction de gérer ?

La différence entre la faillite personnelle et l’interdiction de gérer réside dans le champ d’application de la sanction. La faillite personnelle est une sanction générale qui s’applique à toutes les activités du dirigeant concerné, tandis que l’interdiction de gérer peut être limité à un secteur d’activité ou à un type d’entreprise spécifique.

Qui décide de la faillite personnelle et de l'interdiction de gérer ?

C’est le tribunal qui va statuer de la faillite et qui va décider de l’interdiction d’exercer une fonction publique dite élective. La faillite personne implique l’interdiction de gérer toute entreprise commerciale, artisanale, agricole ou ayant une activité indépendante.

Plusieurs raisons peuvent influer sur la décision du tribunal :

  • Déclaration d’une créance
  • Comptabilité absente ou erronée
  • Élimination de document comptable
  • Activité à l’encontre de la loi
  • Refus de collaborer dans une procédure judiciaire

Cette sanction est prononcée par le tribunal et entraîne plusieurs conséquences importantes pour le dirigeant concerné, notamment :

  • L’interdiction de gérer toute entreprise commerciale, artisanale, agricole ou libérale pendant une durée maximale de 15 ans
  • La déchéance du droit de vote et d’éligibilité aux mandats de représentant des salariés
  • L’incapacité d’exercer certaines professions réglementées
  • La vente forcée des biens du dirigeant pour rembourser ses créanciers

Pour rappel, cette sanction personnelle a pour objectif premier de dissuader les comportements irresponsables pouvant mener à la faillite d’une entreprise et à protéger les intérêts des créanciers. Donc plus simplement, a pour objectif d’éviter l’ouverture d’une procédure collective.

Procédure collective

⚠️  À savoir : Avant la loi de sauvegarde, le fait que le tribunal statue sur la faillite personnelle du dirigeant amené automatiquement l’incapacité d’être dans la fonction publique élective. Depuis, c’est le tribunal qui a la faculté de prononcer l’incapacité d’être dans la. fonction publique élective, et ce pour une durée maximale de 5 ans.

Attention néanmoins, certains ne peuvent pas être concernés par la procédure judiciaire de faillite personnelle. C’est le cas des professionnels ayant un ordre professionnel comme les médecins, les avocats, les notaires, etc.

La faillite personnelle apparait dans le casier judiciaire du dirigeant et est indiqué dans le fichier national des interdits de gérer (FNIG).

Comment éviter la faillite personnelle ?

En tant que dirigeant d’une entreprise, vous pouvez prendre des mesures en amont pour éviter la faillite personnelle et l’interdiction de gérer. Voici quelques conseils :

  • Faites attention aux dépenses irrationnelles pouvant mettre à mal la trésorerie de votre entreprise
  • Soyez dans les normes en ce qui concerne les obligations légales et comptables, et si besoin n’hésitez pas à faire appel à un avocat ou à un expert comptable pour vous aiguiller si vous avez des doutes
  • Même si une personne contrôle l’aspect financier de votre entreprise, n’hésitez pas à vous informer régulièrement sur la santé financière de celle-ci pour être capable de rectifier le tir le plus rapidement possible en cas de situation délicate
  • Si vous voyez la cessation de paiement arriver à grand pas, faites appel à une société de recouvrement de créances pour récupérer les impayés qui pourraient améliorer votre trésorerie ; cela peut vous permettre d’éviter la cessation des paiements et une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire
  • Avant même d’arriver à une procédure de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire, vous pouvez envisager des solutions de médiation ou de restructuration qui peuvent vous aider à trouver des solutions amiables avec vos créanciers et vous permet potentiellement d’éviter les procédures judiciaires

Retenez tout de même que le tribunal n’a pas obligation de sanctionner pour chaque procédure collective ouverte, il a le pouvoir d’appréciation pour savoir si le dirigeant doit être sanctionné ou non.

En conclusion, la faillite personnelle et l’interdiction de gérer représentant des sanctions relativement graves pour les dirigeants d’entreprise en difficulté. Ces mesures, prises par les tribunaux après examen des circonstances entourant la faillite, visent à protéger les intérêts des créanciers.

En tant que société de recouvrement de créances ayant déjà eu affaire à des entreprises en difficulté, nous ne pouvons que vous conseiller de vous diriger vers un avocat spécialisé en droit des affaires ou un expert comptable qui pourra vous aiguiller davantage.

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Liquidation Judiciaire : Le cas de l’Entreprise Individuelle

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Liquidation Judiciaire : Le cas de l’entreprise individuelle

La liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle survient lorsque l’entreprise  individuelle ne peut plus faire face à ses dettes et est obligée de cesser ses activités. Ce processus implique entre autres la vente des actifs de l’entreprise pour payer les créanciers. 

Dans cet article, Bye Créances pose les bases nécessaires à la compréhension des enjeux de la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle, comment le déclenchement est-il effectif ou encore quelles sont les conditions pour la continuation de l’activité pendant la liquidation.

Qu'est-ce que la liquidation judiciaire pour une entreprise individuelle ?

Pourquoi est-ce particulièrement significatif pour les entreprises individuelles ?

Les conséquences peuvent être plus graves pour une EI en comparaison à d’autres formes juridiques car il n’existe pas de séparation entre le patrimoine professionnel et personnel de l’entrepreneur. Cela signifie que les dettes personnelles et autres biens privés ne sont pas séparés et peuvent également être impactés.

Comment est déclenchée une liquidation judiciaire pour une entreprise individuelle ?

Le déclenchement de la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle est régi par le Code de commerce et encadré par des critères stricts ainsi des procédures légales définies. 

Le processus commence de la même manière qu’une liquidation classique, c’est-à-dire lorsque l’entreprise n’est plus en mesure de faire face à ses dettes exigibles avec ses actifs disponibles : un état plus connu sous le terme de cessation des paiements.

Cette situation doit être déclarée sans délai, souvent dans un cadre strict de quarante-cinq jours suivant la reconnaissance de cette incapacité financière.

Processus de déclaration de liquidation

Le processus pour déclarer la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle commence par la soumission d’une déclaration au greffe du tribunal de commerce. Parmi les étapes principales du déclenchement de la liquidation on retrouve,

  • Le dépôt de la déclaration de cessation des paiements :

L’entrepreneur doit compléter et déposer un dossier de déclaration de liquidation auprès du tribunal de commerce, dans un délai de 45 jours, qui inclut l’état des dettes et des actifs, ainsi que des informations détaillées sur les finances de l’entreprise.

  • L’examen par le tribunal :

Suite à la déclaration, une audience où l’entrepreneur présente sa situation financière devant le juge est fixée pour que le tribunal puisse confirmer l’état de cessation des paiements.

  • La nomination du liquidateur :

Si la liquidation est acceptée, le tribunal nomme un liquidateur judiciaire qui prendra en charge la dissolution de l’entreprise, la vente des actifs et le paiement des créanciers. À cette date, toutes les opérations de l’entreprise seront suspendues. Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire notre article sur la durée d’une liquidation judiciaire.

Conséquences de la liquidation sur les dettes et les biens personnels

Quelles sont les répercussions d’une liquidation judiciaire sur les dettes et les biens personnels de l’entrepreneur ?

Gestion des dettes personnelles

Dans le cadre de la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle, la distinction entre les dettes personnelles et professionnelles est souvent floue car l’entrepreneur individuel engage son patrimoine personnel. Cela signifie que toutes les dettes de l’entreprise peuvent se répercuter directement sur les finances personnelles de l’entrepreneur. En effet, si les dettes sont couvertes par les actifs de l’entreprise, alors ils seront utilisés pour rembourser les créanciers. Cependant, si les actifs sont insuffisants, les créanciers peuvent se tourner vers les biens personnels de l’entrepreneur pour couvrir l’excédent de dettes restant.

Effet de la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle sur les biens personnels

Comme expliqué précédemment, les biens personnels de l’entrepreneur sont vulnérables lors d’une liquidation judiciaire. La résidence principale, les véhicules ou autres biens personnels de valeur peuvent être saisis pour rembourser les créanciers.

Les comptes personnels peuvent eux aussi être saisie : lors de la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle votre compte peut se retrouver bloqué, ainsi que vos différents accès aux fonds personnels qui seront restreint, compliquant la gestion des finances courantes.

Ce cas souligne l’importance de bien préparer le statut juridique de son entreprise pour protéger son patrimoine personnel avant même d’atteindre une situation de liquidation judiciaire. Planifier et consulter des professionnels du droit peuvent vous aider à anticiper et éviter ces conséquences graves.

entreprise individuelle

Continuation de l'activité pendant la liquidation

Est-il possible de poursuivre une activité pendant la liquidation judiciaire d’une entreprise individuelle ?

Conditions de continuation de l'activité professionnelle

La continuation de l’activité pendant la liquidation est possible mais soumise à des conditions strictes et à l’approbation du juge. Cette décision dépend largement de la capacité de l’entreprise à générer des revenus suffisants pour couvrir ses frais de fonctionnement tout en contribuant au remboursement des créanciers :

L’activité doit démontrer un potentiel de rentabilité sans accumuler de nouvelles dettes.

Si c’est le cas, le juge examine le plan de continuation et décide si l’activité peut effectivement se poursuivre sans préjudice supplémentaire pour les créanciers.

Implications dans le cas d’une continuation

Poursuivre l’activité durant cette période peut avoir plusieurs implications importantes. Si la continuation est approuvée, le liquidateur judiciaire prend en charge la gestion quotidienne de l’entreprise, veillant à ce que toutes les recettes soient utilisées pour rembourser les dettes. 

La possibilité de continuer l’activité offre à l’entrepreneur une chance de redresser la situation, mais est étroitement surveillée pour s’assurer qu’elle ne déroge pas aux conditions fixées par le tribunal.

Récapitulatif des points clés​ et ressources supplémentaires

  • La liquidation judiciaire est déclenchée lorsque l’entreprise individuelle ne peut plus payer ses dettes.
  • Les biens personnels de l’entrepreneur peuvent être affectés en raison de la nature juridique de l’entreprise individuelle.
  • Il reste possible, sous certaines conditions, de continuer l’activité pendant la liquidation pour tenter de redresser la situation financière.

Ressources et support disponible

Vous êtes entrepreneurs en quête de conseils ou d’aide supplémentaire sur la liquidation judiciaire de votre entreprise individuelle ? Sachez que des ressources sont disponibles en ligne, comme sur le site de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), qui offre des conseils et des services pour les entreprises en difficulté.

Vous pouvez aussi vous renseigner auprès d’associations professionnelles, de forum spécialisé dans la liquidation judiciaire d’entreprise individuelle ou de conseillers juridiques qui sauront vous fournir des informations nécessaires sur vos droits et options en tant qu’entrepreneur individuel.

Pour toute autre question supplémentaire, n’hésitez pas à nous contacter. Nous serons ravis de vous accompagner dans la résolution de vos d’impayés pour éviter la liquidation judiciaire.

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Le redressement judiciaire pour les entreprises en difficulté

Redressement et liquidation judiciaire

Le redressement judiciaire pour les entreprises en difficulté

Les entreprises peuvent parfois se retrouver confrontées à des difficultés financières sérieuses. Pour remédier à cette situation délicate, les entreprises peuvent entrer dans une procédure collective. Pour ces entreprises en proie à la menace de liquidation judiciaire, un plan de redressement apparaît comme une bouée de sauvetage. 

Des procédures amiables comme la conciliation ou la médiation, aux procédures collectives comme la sauvegarde, le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire, les procédures à mettre en place sont nombreuses. Vous l’aurez compris, la liquidation judiciaire n’est pas la seule issue possible pour une entreprise en difficulté.

Qu’est-ce que le redressement judiciaire ? Comment y prétendre ? Comment savoir si une entreprise est en redressement judiciaire ? Comment peut être effectué le recouvrement des créances en cas de redressement judiciaire ? Nous répondons à vos questions dans cet article.

Le redressement judiciaire pour les entreprises en difficulté

Comprendre le redressement judiciaire

Qu'est-ce que le redressement judiciaire ?

📚  Définition  Le redressement judiciaire est une procédure judiciaire viant à réorganiser la situation juridique, financière et sociale de toute personne morale de droit privé ou toute personne physique exerçant une activité professionnelle indépendante, se trouvant dans l’incapacité de faire face à ses obligations financières. 

Le redressement judiciaire est l’une des trois procédures collectives existantes en France parmi la sauvegarde et la liquidation judiciaire. Pour pouvoir prétendre à une procédure de redressement judiciaire, le débiteur doit impérativement être en cessation de paiement.

L’objectif premier d’un redressement judiciaire est de permettre à l’entreprise de poursuivre son activité économique en lui accordant un délai pour apurer ses dettes et en mettant en place un plan de redressement. Contrairement à la sauvegarde qui s’adresse au débiteur in bonis, le redressement est impérativement destiné à l’entreprise qui ne paye plus ses dettes depuis au moins 45 jours.

🔍 À savoir  Qu’est-ce qu’un débiteur in bonis ? En droit commercial, se dit d’un débiteur solvable, qui est encore maître de ses biens, par opposition à celui qui est en état d’insolvabilité et qui est dessaisi de ses pouvoirs de gestion, dans le cadre d’une procédure collective notamment.

Avant toute chose, l’entreprise doit être en mesure de reconnaître et d’accepter sa situation. La première étape consiste à faire un état des lieux de l’aspect financier de l’entreprise. Cette analyse approfondie des comptes et de l’organisation se fait par un mandataire judiciaire désigné par le tribunal territorialement compétent (tribunal de commerce ou tribunal judiciaire en fonction du statut juridique de l’entreprise). La demande d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire doit être effectuée par le débiteur lui-même, un créancier ou le ministère public.

À ce stade, il est du ressort du tribunal d’estimer si l’entreprise possède un potentiel de redressement économique réaliste.  

Pour connaître la liste des entreprises en situation de redressement judiciaire, il suffit de vous rendre sur le BODACC (Bulletin Officiel des Annonces Civiles et Commerciales). Sur ce site est répertorié l’intégralité des entreprises étant en procédure collective.

Élaboration d'un plan de redressement

Une fois l’analyse approfondie de l’entreprise effectuée, l’entreprise et le mandataire judiciaire travaillent en étroite collaboration pour élaborer un plan de redressement viable, en corrélation avec les dettes de l’entreprise. Ce plan propose des mesures concrètes pour réduire les dettes, générer des liquidités et restructurer l’activité de l’entreprise.

La négociation avec les créanciers est au cœur du processus puisqu’il va falloir déterminer dans quelles dispositions se trouvent les créanciers par rapport au débiteur.

Que ce soit la procédure de sauvegarde ou le redressement judiciaire, les deux poursuivent les mêmes objectifs. L’objectif premier va être de faciliter la réorganisation de l’entreprise et de lui assurer un avenir pérenne. Le redressement judiciaire va permettre à l’entreprise de poursuivre son activité après avoir surmonté les difficultés financières.

Dès lors que le plan de redressement est approuvé par le tribunal et par les créanciers, l’entreprise passe en période d’observation. Le débiteur a pour avantage d’être protégé de ses créanciers durant cette période, et peut poursuivre son activité sous la surveillance de l’administrateur judiciaire.

Une fois le plan adopté, celui-ci peut être exécuté à bon escient.

Mise en oeuvre et suivi du plan

Une fois le plan de redressement adopté par le tribunal, il est temps de passer à l’action pour l’entreprise en difficulté. La mise en œuvre du plan exige un engagement total de la part de l’entreprise et de ses dirigeants. Sous la supervision du mandataire judiciaire, l’entreprise doit faire preuve de persévérance et de discipline. Sans quoi celle-ci peut risquer la liquidation judiciaire. Vous l’aurez compris, le plan de redressement via le redressement judiciaire représente une lueur d’espoir pour les entreprises en difficulté en France.

Quelles mesures peuvent être prises dans le plan de redressement ?

Pour permettre à l’entreprise de se remettre sur pied, plusieurs mesures peuvent être mises en place dans le cadre du plan de redressement : 

  • Remise de dette

La remise de dette implique la réduction ou l’annulation d’une partie ou de la totalité de la dette que l’entreprise doit à ses créanciers. Cette mesure peut être mise en place dans le cadre d’une négociation avec les créanciers pour soulager la pression financière sur l’entreprise. Cela peut impliquer des réductions des montants dus, des taux d’intérêts réduits ou des délais de paiement étendus.

  • Mandat de recouvrement

Le mandat de recouvrement est une autorisation donnée à une entité, telle qu’une agence de recouvrement de créances ou un avocat, pour récupérer des dettes impayées au nom de l’entreprise. Cette mesure est utilisée lorsque l’entreprise a du mal à recouvrer ses créances et a besoin d’assistance dans le processus de recouvrement de créances.

  • Étalement des dettes

L’étalement des dettes consiste à réorganiser les paiements dus sur une période plus longue, généralement en étendant les délais de remboursement ou en réduisant les montants des paiements périodiques. Cela permet à l’entreprise de mieux gérer sa trésorerie en répartissant les paiements sur une période plus longue et en réduisant les charges financières immédiates.

  • Cession d’actifs

Enfin, la cession d’actifs implique la vente ou le transfert de biens ou d’actifs de l’entreprise pour générer des liquidités et rembourser les dettes. Cela peut inclure la vente d’actifs non essentiels à l’entreprise, tels que des propriétés, des équipements ou des investissements, afin de mobiliser des fonds pour aider à redresser les finances de l’entreprise. Cette mesure est utilisée pour réduire l’endettement et améliorer la santé financière globale de l’entreprise.

En cas de non-respect du plan de redressement et/ou de difficultés financières encore présentes, le tribunal compétent peut alors ouvrir une liquidation judiciaire. Dans ce cas, l’entreprise est liquidée, ce qui veut dire que ses actifs sont vendus et le produit de la vente est réparti entre ses créanciers.

Une procédure de redressement judiciaire peut aider une entreprise à sortir la tête de l’eau. Dans la mesure où l’entreprise ne se trouve néanmoins pas encore en cessation de paiement, elle a la possibilité d’entamer une procédure de sauvegarde. Dans le cadre du recouvrement de créances, le fait qu’une entreprise soit en redressement judiciaire n’empêche pas le processus de recouvrement. Au contraire, cela permet à l’entreprise de pouvoir disposer de liquidités supplémentaires pour éviter d’en arriver à la liquidation judiciaire.

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Combien de temps dure une liquidation judiciaire ?

Combien de temps dure une liquidation judiciaire ?

Combien de temps dure une liquidation judiciaire ?

Quelle est l’étape finale d’une entreprise en difficulté ? La réponse, souvent, se trouve dans le processus de liquidation judiciaire. Ce mécanisme, prévu par le droit des affaires, intervient lorsqu’une société ne peut plus faire face à ses dettes et cherche à apurer son passif sous le contrôle d’un tribunal.

Cet article présenté par notre société de recouvrement vous dévoile la durée complète d’une liquidation judiciaire. Nous détaillerons les étapes du processus, quels facteurs influencent sa durée et enfin les conséquences pour toutes les parties concernées.

Combien de temps dure une liquidation judiciaire ?​

La liquidation judiciaire marque la fin de l’activité d’une entreprise en permettant la vente de ses actifs pour rembourser les créanciers. Ce n’est pas une décision prise à la légère, car elle implique la cessation définitive des opérations commerciales de l’entreprise. Le tribunal de commerce joue un rôle central dans ce processus, déterminant quand et comment la liquidation doit se dérouler.

La question de la durée de cette procédure varie en fonction de nombreux facteurs, dont la complexité des dettes de l’entreprise et la rapidité avec laquelle les actifs peuvent être vendus. Il est essentiel pour les dirigeants d’entreprise, les créanciers et les employés d’en comprendre les contours pour mieux anticiper les étapes à venir et les implications pour chacun.

Comprendre la durée d'une liquidation judiciaire

Quels facteurs influencent la durée d'une liquidation judiciaire ?

La durée d’une liquidation judiciaire est principalement affectée par deux facteurs majeurs qui sont :

  • La complexité de l’entreprise : Les structures possédant de nombreux actifs divers, telles que des dettes multiples ou opérant sur le plan international tendent à nécessiter des analyses plus approfondies, ce qui rallonge le processus de liquidation. Chaque actif doit être rigoureusement évalué pour déterminer sa valeur réelle, tandis que chaque dette sont elles aussi vérifiées minutieusement afin d’assurer une équitable répartition des paiements aux créanciers. Cette étape d’évaluation détaillée est cruciale pour éviter des litiges futurs, mais elle requiert un temps considérable pour être exécutée correctement.  
  • Le volume des créances : Comme expliqué précédemment, de nombreuses créances tendent à prolonger la durée de la liquidation judiciaire. Une validation formelle impliquant la vérification de l’authenticité et du montant de chaque réclamation est nécessaire pour garantir que tous les créanciers sont traités équitablement.

Durée moyenne et exceptions

S’il est difficile de donner une durée exacte pour la liquidation judiciaire car chaque cas est unique, certains cadres légaux permettent d’éclaircir cette durée. La procédure de liquidation judiciaire simplifiée, par exemple, est plus rapide et concerne les entreprises remplissant certaines conditions, comme un chiffre d’affaires ou un nombre d’employés limité. Cette procédure peut durer de quelques mois pour les plus rapides jusqu’à un an.  

Pour les plus grandes entreprises, la liquidation peut prendre plusieurs années, surtout si des litiges ou des complications surviennent au fur et à mesure de la procédure.

Les étapes clés d’une procédure de liquidation judiciaire

Ouverture de la procédure

La procédure de liquidation judiciaire commence suite à une décision du tribunal de commerce, généralement provoquée par une demande formulée par l’entreprise en crise elle-même, soit par l’un de ses créanciers.

  • Dépôt de dossier : L’entreprise confrontée à des difficultés financières qu’elle ne peut pas surmonter doit commencer par soumettre un dossier exhaustif. Ce dossier doit démontrer son incapacité à rembourser ses dettes, en incluant ses bilans financiers, des états de créances et dettes et tout autre document pertinent.
  • Jugement d’ouverture : Après évaluation du dossier par le tribunal, ce dernier rend un jugement d’ouverture de liquidation judiciaire si les conditions légales sont remplies, signalant officiellement le début du processus judiciaire.

Rôle et actions du liquidateur

Une fois la procédure ouverte, le tribunal nomme un liquidateur judiciaire. Son rôle est central dans la liquidation : Il a pour mission de gérer et liquider les actifs de l’entreprise.

Le liquidateur procède à un inventaire détaillé de tous les biens dont dispose l’entreprise pour préparer leur vente.

En plus de l’inventaire, le liquidateur est aussi chargé de recenser toutes les créances de l’entreprise. Il doit les vérifier minutieusement et les valider pour établir une liste définitive des créanciers éligibles à recevoir des paiements.

Vente des actifs et enchères

Les recettes générées par la vente des actifs sont ensuite distribuées aux créanciers selon un ordre de priorité défini par le code de commerce, assurant une répartition équitable des fonds disponibles servant au remboursement des créanciers, tout en mettant fin aux activités de l’entreprise.

La durée de cette procédure varie donc en fonction de la taille de l’entreprise et de la nature de ses actifs et passifs, nécessitant souvent l’intervention d’experts en restructuration d’entreprise et en droit des faillites.

La déclaration des créances

Comment les créanciers peuvent-ils déclarer leurs créances dans une procédure de liquidation judiciaire ? Cette étape est primordiale pour les créanciers désireux de récupérer leurs créances.

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Processus de déclaration

La déclaration des créances est une procédure formelle où les créanciers informent le liquidateur de leurs réclamations.

Immédiatement après le jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire, les créanciers sont notifiés de la nécessité de déclarer leurs créances. Cette notification est généralement diffusée via un journal d’annonces légales pour garantir une large diffusion. Parmi les supports utilisés pour ces annonces, on retrouve en France, le BODACC ( Bulletin Officiel Des Annonces Civiles et Commerciales ). Le BODACC assure la publicité des jugements d’ouvertures de liquidations judiciaires, ce qui est l’étape obligatoire pour informer les créanciers et le public. Pour y retrouver les entreprises en liquidation judiciaire vous pouvez par les annonces commerciales du BODACC.

Les créanciers disposent d’un délai de deux mois à compter de la publication du jugement, pour soumettre leur déclaration de créances. Ce délai est précis et doit impérativement être respecté pour faire partie de la liste des créanciers déclarés et garantir ses droits.

Chaque créance doit être déclarée par écrit et accompagnée des justificatifs nécessaires, tels que les factures, contrats, ou tout autre document attestant de la créance.

Si le créancier manque le délai pour déclarer sa créance, il risque de ne pas être inclus dans la liste des créanciers éligibles à recevoir un paiement lors de la répartition finale des actifs.

💡​ À savoir : Il existe des exceptions à ce délai de 2 mois.

Lorsque le créancier n’est pas situé en métropole, ou lorsque la procédure collective est ouverte dans un département ou une collectivité d’outre-mer et que le créancier n’est pas situé dans ce lieu, le délai est porté à 4 mois.

Impacts sur la durée de la liquidation

La déclaration des créances impacte donc directement la durée de la liquidation judiciaire.

Le liquidateur judiciaire prend le temps d’examiner chaque créance déclarée, pour vérifier qu’elle soit valide, mais qu’elle n’ai pas été déclarée en double ou qu’elle ne ne comporte pas d’erreurs. Il se peut aussi que certaines créances soient contestées, par le liquidateur, ou par d’autres créanciers.

Ces contestations donnent lieu à des procédures judiciaires supplémentaires, qui rallongent aussi la durée de la liquidation.

Après une liquidation judiciaire : que se passe-t-il ?

Quelles sont les prochaines étapes pour l’entreprise et ses acteurs une fois la liquidation judiciaire achevée ? La conclusion de la procédure pour liquidation judiciaire est la fin d’une entreprise, mais est une nouvelle étape pour les anciens  gérants, employés et créanciers.

Clôture de la procédure

La liquidation se termine officiellement lorsque le liquidateur a réalisé la distribution des fonds aux créanciers et aura soumis un rapport final au tribunal.

Le tribunal de commerce rend ensuite un jugement de clôture, officialisant la fin de la liquidation judiciaire. Ce jugement marque la dissolution légale de l’entreprise et la fin des responsabilités juridiques associées.

Dans la plupart des cas, les dettes qui ne sont pas couvertes par les actifs liquidés sont annulées, sauf exceptions déterminées par la loi. Les créanciers ne récupéreront pas ce qui leur est dû et les dettes sont effacées.

Peut-on se réinstaller après une liquidation judiciaire ?

Paradoxalement, la liquidation judiciaire ouvre des portes à de nouvelles opportunités pour les entrepreneurs : c’est l’occasion de mettre en pratique les enseignements tirés de l’expérience passée et de démarrer un nouveau projet entrepreneurial avec une perspective rafraîchie et de nouvelles bases plus solides.

Les employés eux sont bien souvent amenés à chercher de nouveaux emplois. Cette recherche est souvent accompagnée de programmes de soutien à la réinsertion professionnelle, offrant des formations et des aides pour retrouver emploi dans de nouveaux secteurs.

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Délai de prescription après la liquidation judiciaire

Après la clôture de la liquidation judiciaire, un délai de prescription s’applique :

En effet, la loi permet la poursuite de certaines actions judiciaires qui sont directement liées à la période d’activité de l’entreprise ou à la procédure de liquidation. Ces actions peuvent être intentées pendant un délai de cinq ans suivant la date de clôture de la liquidation. Cela inclut les possibilités de contester certaines décisions prises pendant la liquidation ou de régler des différends qui n’ont pas été résolus pendant le processus. Un cas particulier peut concerner les cautions bancaires sur des prêts avant la liquidation judiciaire qui peuvent également être contestées dans ce même délai.

Conclusion

Que retenir sur la durée et les implications d’une liquidation judiciaire récente ?

Si ce guide a parcouru les étapes clés, ou encore les conséquences de la liquidation judiciaire, ce qu’il faut retenir c’est que : 

La durée est variable : De quelques mois à plusieurs années, la durée d’une liquidation judiciaire varie en fonction de la complexité du cas.

Les implications sont importantes : les conséquences de la liquidation judiciaire pour gérant, employés, mais aussi les créanciers, tous ont des répercussions de la liquidation. Ils sont impliqués et l’impact sur leurs finances personnelles n’est pas négligeable.

Un nouveau départ est possible : Si la liquidation d’une entreprise peut sembler marquer la fin, cela peut en réalité être une opportunité pour apprendre de ses erreurs passées et démarrer un projet sur de nouvelles bases.

Notre société de recouvrement est spécialisée dans l’accompagnement des entreprises à travers le processus de liquidation judiciaire et peut vous aider à maximiser vos recouvrements pour protéger vos intérêts financiers. Contactez-nous dès aujourd’hui pour discuter de vos besoins spécifiques et découvrir comment nous pouvons vous assister.

Publié le

Entreprise en cessation des paiements : qu’est-ce que ça veut dire ?

cessation de paiement

Comprendre la cessation de paiement pour les entreprises : Guide complet

La cessation de paiement est un terme juridique signalant l’incapacité d’une entreprise à honorer ses obligations financières. Cela survient lorsque les passifs d’une société surpassent ses actifs, posant un sérieux défi pour celles confrontées à des difficultés financières. Se trouver dans cette situation soulève des questions cruciales sur les mesures à prendre pour naviguer dans cette phase difficile.

Face à une cessation de paiement, il est vital de comprendre le processus et les obligations qui en découlent, ainsi que de connaître la différence entre le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire. Cet article vise à offrir un guide complet pour vous aider à naviguer dans les complexités de la cessation de paiement, soulignant les étapes clés et les implications légales pour votre entreprise et ses dirigeants.

Comprendre la cessation de paiement pour les entreprises : Guide complet

Définition de la cessation des paiements

La cessation de paiements est un terme juridique crucial dans le contexte des entreprises en difficulté financière. Voici une explication détaillée de ce concept, structurée pour une compréhension claire :

La cessation de paiements survient lorsque les actifs disponibles d’une entreprise, incluant les liquidités et les crédits disponibles, ne suffisent plus à couvrir les passifs exigibles, qui sont les dettes dues et immédiatement réclamables. Le passif exigible comprend toutes les dettes qu’une entreprise doit payer immédiatement, tandis que l’actif disponible représente toutes les liquidités de l’entreprise et les éléments qui peuvent être vendus rapidement.

Lorsqu’une entreprise constate qu’elle est en cessation de paiements, elle doit déclarer cette situation au tribunal compétent — le tribunal de commerce pour les activités commerciales ou artisanales, ou le tribunal judiciaire pour les activités libérales ou agricoles — dans les 45 jours suivant sa survenue.

⚠️ À savoir Cette déclaration se fait via le formulaire Cerfa n° 10530, accompagné de documents justificatifs tels que les derniers bilans, comptes de résultat et états de flux de trésorerie.

La déclaration de cessation de paiements entraîne l’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire. Cette période, dite « période suspecte », peut conduire à l’annulation de certains actes réalisés avant la déclaration. Les dirigeants peuvent être interdits de gestion pour une durée pouvant aller jusqu’à 15 ans en cas de déclaration tardive de la cessation des paiements.

Qui est concerné par la cessation des paiements ?

Les entités juridiques et les individus concernés par l’obligation de déclarer la cessation de paiements sont divers et variés. Voici une liste détaillée des parties qui peuvent être affectées :

  1. Entités légales :
    • Sociétés à responsabilité limitée (SARL)
    • Sociétés par actions simplifiées (SAS)
    • Sociétés anonymes (SA)
    • Sociétés civiles immobilières (SCI)
    • Entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL)
    • Sociétés par actions simplifiées unipersonnelle (SASU)
    • Entrepreneurs agricoles
    • Professionnels libéraux
    • Micro-entrepreneurs ou auto-entrepreneurs
    • Associations
  2. Exemples spécifiques d’entités :
    • Entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL)
    • Micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur
    • Agriculteur
    • Personne exerçant physiquement une activité commerciale ou artisanale

Ces informations soulignent que la cessation de paiement peut toucher une large gamme d’acteurs économiques, des grandes entreprises aux entrepreneurs individuels, chacun devant être conscient des implications légales et des démarches nécessaires en cas de difficultés financières.

Processus et obligations en cas de cessation de paiement

Délais et formalités de déclaration

  • Le directeur d’une entreprise dispose de 45 jours pour déclarer la cessation de paiements après en avoir pris connaissance.
  • La déclaration doit être effectuée auprès du tribunal compétent, qui varie selon la nature de l’activité : Greffe du tribunal de commerce pour les activités commerciales ou artisanales, et Greffe du tribunal judiciaire pour les activités libérales ou agricoles.

Procédures suite à la déclaration 

    • Deux procédures peuvent être initiées : le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire. Le choix dépend de la gravité de la situation financière de l’entreprise.
    • En cas de redressement judiciaire, un conciliateur est nommé pour aider à trouver un accord entre l’entreprise et ses créanciers, tandis qu’un administrateur judiciaire peut être désigné pour gérer l’entreprise pendant la procédure.
    • La liquidation judiciaire implique la vente des actifs de l’entreprise pour payer ses dettes, pouvant aboutir à la dissolution de l’entreprise par le tribunal.

Conséquences de la non-déclaration

    • Ne pas déclarer dans les délais peut entraîner une interdiction de gérer, empêchant le directeur de gérer toute entreprise pour une durée pouvant aller jusqu’à 15 ans.
    • Pendant la période suspecte, qui peut durer jusqu’à 18 mois, certains actes favorisant des créanciers particuliers ou dispersant les actifs de l’entreprise peuvent être annulés.

Différences entre le redressement et la liquidation judiciaire

Objectif et viabilité de l’entreprise

    • Redressement Judiciaire : vise à permettre la continuation de l’activité de l’entreprise, jugée encore viable. L’entreprise, sous la supervision du tribunal, cherche à se réorganiser et à redresser sa situation financière.
    • Liquidation Judiciaire : intervient lorsque l’entreprise n’est plus viable et ne peut pas être sauvée. Cette procédure a pour but de mettre fin aux activités de l’entreprise en vendant ses actifs pour rembourser les créanciers.

Gestion de l’entreprise

    • Redressement Judiciaire: Le dirigeant de l’entreprise conserve certains droits de gestion, mais sous le contrôle d’un administrateur judiciaire si nommé.
    • Liquidation Judiciaire: Un liquidateur est nommé par le tribunal pour prendre en charge la gestion et procéder à la liquidation des actifs de l’entreprise.

Traitement des créances et des actifs

      • Redressement Judiciaire: Les dettes de l’entreprise sont restructurées et un plan de remboursement est établi, permettant à l’entreprise de continuer son activité et de payer progressivement ses créanciers.
      • Liquidation Judiciaire: Les actifs de l’entreprise sont vendus pour payer immédiatement les créanciers. Les contrats des employés sont automatiquement résiliés, et l’entreprise cesse ses activités dès l’initiation de la procédure.

Dans cet article, nous avons étudié la cessation de paiement et son impact sur les entreprises. Notre objectif est d’aider les entrepreneurs et les dirigeants à naviguer dans ces situations. Nous avons examiné les différences entre le redressement et la liquidation judiciaire, ainsi que les implications légales.

Ce guide offre un aperçu des défis et des processus liés à la cessation de paiement, fournissant des solutions pratiques. Enfin, il est crucial de souligner l’importance de travailler avec une société de recouvrement de créances pour gérer efficacement ces situations et protéger l’avenir de l’entreprise.